© Gang Film

LE BLOG : En mai 2018 a été diffusé sur RMC Découvertes le documentaire « Dans le monde des Bikers », de Philippe Lellouche. Pouvez-vous nous dire comment vous avez été amené à travailler sur ce film ?

VINCENT : Une fin d’après-midi, en juillet 2017, un directeur de post-production de publicité, de Gang Films, avec qui nous avions travaillé pour le film Audi « Rainmaker », m’appelle en me demandant : « Bonsoir Vincent, on se demandait, est-ce que vous faites aussi des recherches d’images anciennes, du genre archives, pour des documentaires ? ». La question m’a bien évidemment amusé, car c’est l’origine même de notre métier, que de rechercher des archives pour des documentaires. La recherche et la clearance d’images de stock pour la publicité est, en fait, une activité qui s’est développée par la suite.

LE BLOG: Cela arrive souvent que des clients du monde de la publicité vous demandent de travailler pour un documentaire, ou un long-métrage ?

VINCENT : Parfois. Nos clients travaillent le plus souvent dans un seul secteur : la publicité, le documentaire, le long-métrage, ou les musées. Généralement, ils ne savent pas que nous travaillons aussi pour d’autres secteurs. Il y a des silos, et nous, notre activité est transversale. Mais de plus en plus de responsables de production passent d’un secteur à l’autre, et nous sommes un repère pour eux dès qu’il y a une recherche ou une clearance à réaliser.

LE BLOG: Quels étaient les demandes du réalisateur ?

VINCENT : Les archives n’étaient pas le cœur même du film, elles intervenaient à quelques moments précis pour constituer des séquences explicatives. Le film cherche à porter la voix des bikers, leurs témoignages. Les séquences d’archives sont là pour apporter des éclairages. Un éclairage historique d’abord : l’origine des clubs de bikers, pour lequel on a cherché les images des aviateurs de la 2nde Guerre Mondiale, revenant du front Pacifique. Un éclairage symbolique ensuite : leurs références mythiques, et l’on montre les équipages fraternels de pirates. Un éclairage culturel enfin : l’influence réciproque entre l’univers des bikers et le cinéma des années 1960 et 1970.

LE BLOG : Comment avez-vous organisé ces recherches ?

VINCENT : Le budget était restreint. Avec une contrainte budgétaire forte, nous avons dans un premier temps fait des recherches larges, dans un grand nombre de sources. Dans un deuxième temps, nous avons identifié les sources qui avaient le plus de documents pertinents. Dans un troisième temps enfin, nous avons conclu des accords sur le volume avec un nombre restreint de sources. Au final, la conformation s’est faite avec tout de même 9 sources différentes, alors qu’une quinzaine avaient été sollicitées.

LE BLOG : Et vous avez trouvé des pépites ?

VINCENT: (Rires) C’est toujours la même question ! Tout le monde veut des pépites, mais elles se font rares. Et pour les trouver, il faut du temps. Fort heureusement, nous travaillons en grande confiance avec Gang Films, et ils ont pris en compte notre recommandation : ne pas sous-estimer le temps de recherche.  Et cela nous a permis de trouver quelques pépites, comme l’atterrissage d’un avion de la 2nde Guerre Mondiale, sur la carlingue duquel une pinup est peinte, avec l’inscription : « Hell’s Angel ».

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